#2- Cathedral of the 100 moons, 2021, 46” x 34”

This is the second of my “cathedral series”. In the Middle-Ages, cathedrals were the only « haven » for whoever was trying to hide, either from the king, from armies or from justice. Even criminals were given this right to haven as long as they stayed inside the premises and no one was allowed to catch them, even less to force them out. Nowadays they are still a haven for those who want to pray or to meditate.

I imagined this « haven » cathedral during a serene and peaceful night, with the 100 moons giving light and life to it. I used mostly complementary blues and oranges to express the night atmosphere.It was made from fabrics which I dyed and screen printed.

“ I am now an old lady with an unsteady gait, with silver hair and piercing eyes, like those that stare at the cathedral I am entering. Because you see, I have good reasons to enter: I like to find the freshness, the peace, the calm, the silence that only murmurs and muffled footsteps break. But I also have another motive, a more secret one, coiled deep in my heart: by entering this place of meditation, I join all these moons that rush into the cool darkness and dimly illuminate the interior. These moons are the eyes of my loved ones who are no longer here on earth, but up there, far away in the heavens. Moons, stars, bright and luminous stars spread their benevolent light around me.

And I find them all again, these clear eyes declined in hundred shades of blue; I love them, have loved them and will always love them, these tender and soft, loving eyes. Some of them went away a long time ago, others have only recently disappeared. But they are all around me, those caressing glances that envelop me with their soft and warm clarity, they whose memory still gives me a certain joy of living. I have only one regret, and this is probably what keeps me pushing this door open: not having told those eyes enough that I loved them. But I make up for it, even today, as I do every time I find myself in this illuminated cocoon, by scanning the hundred moons for their faces. And I tell them: I love you.” (text by Cécile Viars)

Cathédrale des 100 lunes, 2021, 115 x 85

C’est la 2ème de la série, créée avec des cotons teints et imprimés maison. Au Moyen Age, les cathédrales étaient le seul endroit où une personne poursuivie par le roi, la justice ou une armée, pouvait se réfugier et demander asile. Personne ne pouvait l’en déloger tant qu’il restait à l’intérieur. Aujourd’hui ce sont encore des “havres de paix” et c’est ce que j’ai essayé de rendre: une nuit sereine, et les 100 lunes l’éclairant et lui donnant lumière et vie. J’ai privilégié les complémentaires bleus et orangés pour cette atmosphère nocturne.

“Je suis désormais une vieille dame à la démarche incertaine, aux cheveux argentés et aux yeux perçants, comme ceux qui dardent la cathédrale dans laquelle je pénètre. Car voyez-vous, j’ai de bonnes raisons d’y entrer : j’aime y retrouver la fraîcheur, la paix, le calme, le silence que seuls des murmures et des pas étouffés viennent briser. Mais j’ai aussi un autre motif, plus secret celui-là, lové tout au fond de mon cœur : en pénétrant dans ce lieu de recueillement, je rejoins toutes ces lunes qui s’engouffrent dans la pénombre fraîche et illuminent faiblement l’intérieur. Ces lunes, ce sont les yeux des êtres qui me sont chers et ne sont plus ici-bas, mais là-haut, bien loin dans les cieux. Lunes, étoiles, astres brillants et lumineux diffusent autour de moi leur lumière bienveillante.

Et je les retrouve tous, ces yeux clairs déclinés en cent nuances de bleu ; je les aime, les ai aimés et les aimerai toujours, ces yeux tendres et doux, aimants. Certains se sont éloignés il y a bien longtemps, d’autres n’ont disparu que récemment. Mais ils sont tous là autour de moi, ces regards caressants qui m’enveloppent de leur clarté douce et chaleureuse, eux dont le souvenir m’insuffle encore et toujours une certaine joie de vivre. Je n’ai qu’un regret, et c’est sans doute ce qui me pousse inlassablement à pousser cette porte : ne pas avoir assez dit à ces yeux que je les aimais. Mais j’y remédie, aujourd’hui encore, comme chaque fois que je me trouve dans ce cocon enluminé, en scrutant les cent lunes à la recherche de leurs visages. Et je leur dis : je vous aime.” (texte de Cécile Viars)

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#1- Cathedral of the 1000 suns/ cathédrale des 1000 soleils

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#3- Cathedral ablaze/ cathédrale incendiée